Moneim Adwan
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La Colombe, le renard et le heron

La création de Moneim Adwan
La Colombe, le Renard et le Héron a été présentée le 31 mai 2014 au Théâtre du Jeu de Paume
en ouverture d'Aix en juin :


La Colombe, le Renard et le Héron
Fable tirée du recueil Kalila wa Dimna

Direction musicale, chant, ‘ûd     Moneim Adwan
Mise en scène                                Olivier Letellier
Chœur multiculturel                      Ibn Zaydoun


ENTRETIEN AVEC MONEIM ADWAN : « LE PREMIER OPÉRA EN LANGUE ARABE »
Vous êtes à la fois compositeur et interprète sur ce spectacle…
En effet, dans ce premier opéra en langue arabe, je vais jouer le rôle de Dimna. En revanche, à la différence de La Colombe, le Renard et le Héron, créé l’année dernière avec des amateurs, je ne jouerai pas d’instrument car je dois être libre de mes mouvements sur scène.
Comment la langue arabe se prête-t-elle à la mise en musique ?
C’est une langue absolument merveilleuse qui permet d’exprimer beaucoup de sentiments et supporte très bien la mise en musique : elle donne même une ampleur particulière au texte. Il existe toutefois plusieurs types de dialectes. Pour Kalila wa Dimna, nous allons utiliser celui du Moyen-Orient que l’on peut entendre en Syrie, en Palestine, en Jordanie ou encore au Liban. J’ai plusieurs exemples en tête de pièces musicales des frères Rahbani composées à l’intention de la chanteuse libanaise Fairuz et fonctionnant particulièrement bien avec ce dialecte. Pour moi, cet arabe-là est aussi ma langue maternelle, celui que j’ai appris, et ce serait difficile pour moi de composer autrement.
Quel type de musique avez-vous imaginé ?
Souvent, la musique que vous imaginez au départ n’est pas celle qui existe à l’arrivée car le livret amène parfois à changer de direction en cours de route. Nous ne sommes plus à l’époque de Mozart où la musique était composée et la mise en scène s’en accommodait. Dans le cas de Kalila wa Dimna, je compose en étroite collaboration avec Olivier Letellier, le metteur en scène, pour savoir ce qu’il imagine sur la scène, à tel ou tel moment musical. Nous constituons une véritable équipe car il faut que la musique traduise ce qu’il y a sur scène. Cela demande du temps.
Qu’en est-il des personnages ?
Cet opéra comprend cinq rôles : le roi, sa mère, Dimna et sa soeur Kalila, ainsi que Chatraba, un homme à qui tout réussit et qui est aimé de tous. Nous n’avons pas encore trouvé tous les chanteurs. Pour l’instant, avec Olivier, nous faisons en sorte d’arriver à la même conception des personnages et ce n’est qu’après que je pourrai véritablement commencer à composer.
Quels instruments avez-vous choisis ?
Il y aura un clarinettiste turc, un joueur de qanûn d’Istanbul, un violoncelliste, un violoniste de Tunis, Zied Zouari, qui était d’ailleurs présent sur La Colombe, le Renard et le Héron, et, enfin, un percussionniste. C’est donc un orchestre réduit constitué d’instrumentistes du monde entier qui joueront surtout de la musique orientale. Pour autant, je vis en France depuis plusieurs années et ai absorbé beaucoup de la culture européenne. Kalila wa Dimna résultera donc aussi de ce mariage entre cultures arabe et européenne.
Que diriez-vous aux spectateurs ayant assisté à La Colombe, le Renard et le Héron ?
C’est une nouvelle étape, cette fois avec des professionnels. Dans La Colombe, je ne jouais que de la musique arabe, je ne mélangeais pas les langages. Ici, nous procédons à un mélange en faisant appel à des chanteurs s’exprimant tant en français, dans les passages parlés, qu’en arabe, dans les parties chantées.

Propos recueillis et traduits le 14 juillet 2015 par Anne Le Nabour





Fruit du voyage séculaire de contes indiens jusqu’au Moyen-Orient et source d’inspiration des Fables de La Fontaine, le Kalila wa Dimna jouit dans le monde arabe d’un prestige équivalent à celui des Mille et une nuits. C’est sur l’une des fables de ce grand recueil, « La Colombe, le renard et le héron », qu’a voulu s’appuyer le compositeur et ‘ûdiste palestinien Moneim Adwan pour créer une œuvre scénique, alternant parties chantées en arabe par le chœur amateur Ibn Zaydoun et parties contées en français. Une parabole cruelle sur la peur et la tyrannie, dont le metteur en scène Olivier Letellier a souligné toute l’actualité… Cette forme artistique initie un projet collaboratif autour d’autres récits du Kalila wa Dimna, à découvrir prochainement au Festival d’Aix-en-Provence.

La Colombe, le Renard et le Héron ou de qui sait conseiller les autres et ne sait point se conseiller lui-même appartient à l’appendice du Kalila wa Dimna, à ces fables ajoutées a posteriori au recueil initial. Contée par un philosophe à un roi, l’histoire est la suivante : bien que nichée en haut d’un palmier, une colombe est contrainte, à chaque couvée, de livrer ses petits à un renard malfaisant. Désespérée, elle se lamente auprès d’un héron venu se poser à ses côtés, qui, indigné, l’incite à faire acte de résistance, avant de gagner la rive du fleuve. Il y est rejoint par le renard : celui-ci l’interroge sur sa manière de se protéger du vent. Profitant que l’oiseau, happé par sa démonstration, a la tête enfouie sous les ailes, le renard le saisit et le dévore.
Anne Le Nabour


Plus d'information sur le site du festival

Lire l'interview de Moneim Adwan sur son opéra

Ce projet a été repris 3 fois en 2015 :


Le 10 juin 2015 à 19h - Aix-en-Provence, Pinette Beauregard

Découvrez le programme du concert

 Le 12 juin 2015 à 20h - Cassis, Théâtre de la Fondation Camargo

Découvrez le programme du concert

 Le 13 juin 2015 à 19h - La Roque d'Anthéron, Cité la Jacourelette


Découvrez le programme du concert






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